Chapelle Saint-Adrien (15e)
Une tradition, rapportée par Rosenzweig au siècle dernier, veut que la chapelle ait été construite par les Templiers. Mais on pense que ce sont les Anglais qui l'ont édifiée.
Deux sources d'eau jaillissent curieusement dans la chapelle, à gauche de chacun des deux autels du transept. L'une est invisible, car elle se trouve sous une pierre de pavement. L'autre apparaît 20 cm au-dessus du sol, au fond d'un puisard. Puis, l'eau coule sous le dallage pour réapparaître á l'extérieur de la chapelle.
Saint-Adrien est invoqué pour les douleurs du ventre. On peut aussi faire appel à lui lorsqu'on a des coliques. Dans ce cas, on boira d'abord de l'eau de l'une des fontaines. Si les douleurs persistent, il faudra se frotter l'endroit douloureux contre le lech qui se trouve au mur du croisillon droit. On a pensé à tout: pour faciliter l'opération, une pierre plate a été placée près de la stèle, le tout formant un prie-Dieu.
Il faut se plier aux exigences des rites qui associent les pratiques de la chapelle à celle de la fontaine proche. Tout d'abord, il convient de faire le tour de la chapelle, puis on n'y rentre pour prier le saint avant de déposer une offrande dans le tronc. Ensuite, au moyen d'un balai, on balaie le sol (si l'on n'a pas apporté son balai, on trouve, à l'intérieur, près de la porte, des balais de genêt à cet effet). On se rend ensuite à la fontaine que l'on doit normalement vider avant d'en prélever de l'eau que l'on boit et dont on se frictionne, sur place ou à domicile si l'on en a emporté.
Il y a peu de temps, on étendait une chemise sur l'eau et l'on examinait. Si elle s'enfonçait, manches les premières, le malade était condamné. Si surnageait, il était guéri.