Chapelle Saint-Roch

Saint-RochLa chapelle Saint-Roch est un petit édifice rectangulaire en granit. Sa fenêtre, en arc brisé, à l'est et son bénitier du 15e ont été repris dans la construction au 17e.

A l'intérieur de part et d'autre de la grande fenêtre, les niches à colonnes contiennent les statues de saint Éloi et saint Roch. Les fers à cheval suspendus au mur, témoignent de la dévotion à saint Éloi, saint protecteur des chevaux.

Lieu de pèlerinage, où chacun vient placer ses chevaux sous la protection de saint Éloi. Le pardon des chevaux fut autrefois si fréquenté que l'on dut édifier une seconde fontaine plus accessible pour que les chevaux puissent être aspergés à pleins seaux.

Pendant la procession, tous les cavaliers chantent de tout cœur et demandent la santé pour eux et leur famille ainsi que pour leurs chevaux.

Il existe un cantique composé par J. M. Mary :

Quand souffle sur le monde la fureur de la peste,
C'est à Saint-Roch que tous demandent secours.
Toujours on recherche le secours de saint Servais
Pour écarter la gelée et sauvegarder la récolte.

Quand sur les bêtes à cornes s'abat la maladie,
C'est saint Cornély qui leur rend la santé.
Quand aux chevaux, il n'y a jamais eu personne
Comme saint Hilaire pour les maintenir en santé.

Le pardon des chevaux était si fréquenté que l'on a éprouvé le besoin d'édifier une seconde fontaine, plus accessible, pour les asperger à plein seau et un autel adossé à la colline où les cérémonies se célébraient en plein air.

Dans la paroisse de Quistinic, sur le chemin de Pont-Augan,
Il y a un beau pardon pour les chevaux malades.
Avant vêpres, il est beau de voir
Aller en procession une telle foule de chevaux.

Presque tous les cavaliers, au cours de la procession,
Sur leurs chevaux chantent de tout coeur
Et ceux qui ne savent pas chanter le cantique,
Sur leur chapelet récitent leur prière.

Suit une longue intercession en faveur des chevaux mais aussi des hommes dont les défauts s'apparentent à ceux de leurs bêtes et le refrain implore toujours :

Eurus sant Hilair, goulennet iehed
Eit omb, eit hun tud hag eit hun ronsed.
(Bienheureux, saint Hilaire, demandez la santé
Pour nous, pour notre famille et pour nos chevaux.)

(In : "Eglises et chapelles du Pays de Baud", J. Danigo, UMIVEM 1974)



(Merci à Patrick Le Floch pour les commentaires et les photos : un site complet sur Quistinic)