Chapelle du Saint-Esprit du Talhouet

Le prêtre Guillaume Querbic, recteur de Naizin de 1601 à 1631, fonda une chapellenie du Saint-Esprit qui se desservait dans la chapelle de Talhouet. Celle-ci figure encore dans un aveu de 1737 où on lui reconnaît une longueur de 25 pieds pour une largeur de 17. Mais depuis le début du siècle, le service de la chapellenie se faisait dans l'église paroissiale et s'y continua jusqu'à la Révolution. Négligée, la chapelle tomba en ruine : au 19e, ses matériaux ont été utilisés dans la construction de la sacristie de l'église paroissiale.

Une croix fut érigée à l'emplacement qu'elle occupait et on lui prête une inscription identique à celle qui se voit au sud de l'église. Il y a peut-être confusion, car au carrefour de la route de Talhouet se dresse encore une croix de pierre. On raconte, à son sujet, que vers 1885, un 14 juillet, un fervent républicain déchargea sur elle son fusil. Quinze jours plus tard, il devenait fou et se suicidait. Pendant l'hiver 1886, la croix fut renversée par la tempête et ne sera restaurée qu'en 1901.

Au 18e, on voit souvent intervenir au Moustoir un Louis le Roy qui était en 1743 étudiant au collège de Vannes. Il fut pourvu de la chapellenie du Saint-Esprit en 1747. La cloche qui, jusqu'èn 1900, tintait dans le clocheton, au-dessus de la cristie, portait l'inscription : 1764. LE ROY TITULAIRE DU SAINT ESPRIT. C'est encore lui qui édifia, en 1767, l'ancienne croix au cimetière.

Extrait de "Eglises et Chapelles du Pays de Locminé" du chanoine Joseph Danigo (UMIVEM, 1991)