Chapelle Notre-Dame du Guelhouit
On y honore à la fois Notre-Dame et saint Isidore dont le patronage semble
avoir finalement prédominé. La chapelle était le siège d'une confrérie à son nom qui
bénéficia, en 1671, d'indulgences accordées par le pape Clément XIV ; sa statue domine
la porte principale et il occupe le centre du rétable derrière le maître-autel ; le
lambris de la voûte, peint en 1840, raconte sa vie en 23 tableaux. Naguère, Julien Uzel,
tailleur et sacristain de Saint-Rivalain et de surcroît grand chantre, armé d'une gaule,
en chantait le commentaire aux dévôts pèlerins. Ainsi se perpétuait la pédagogie
religieuse que els missions du 17e avaient introduites en Bretagne.
La chapelle porte la date de 1683. Sans doute existait-il auparavant un sanctuaire sous le nom de Notre-Dame-du-Guelhouit que l'on a trduit par Notre-Dame de Toute-Puissance ou de Toute-Aide. On hésite cependant puisque l'on a proposé aussi Notre-Dame-du-Chef-Suprême. Nous inclinerions à interpréter le mot "Guelhouit" par "Kel-er-hoed", ce qui donnerait alors Notre-Dame-de-l'Ermitage-du-Bois.
Les foules venaient nombreuses au pardon. Si bien qu'en 1885, on demanda à l'architecte Douillard d'aménager la pente de la colline pour permettre des cérémonies en plein air. Le feu de joie était allumé par une statuette, hissée depuis le clocheton. Après les cérémonies, les aubergistes établis au bord de la rivière, débitaient 7 ou 8 barriques de cidre tandis que les marchands de soupe faisaient bouillir leurs marmites et que les boulangers, charcutiers, pâtissieurs, vendeurs de jouets et d'objets de piété étalaient leurs marchandises.
Extrait de "Eglises et chapelles du Pays de Baud" du chanoine Jean Danigo, UMIVEM 1974