Chapelle Notre-Dame de Gornevec

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1985

1999

Aujourd'hui

Construite au village de Gornevec en Plumergat, la chapelle était autrefois très fréquentée par les nourrices qui demandaient un lait abondant.

"La chapelle Notre-Dame de Gornevec tire son nom de la voie romaine - Hent-Gornévec - qui faisait la séparation entre les antiques paroisses de Plumergat et de Pluneret. Les moines de Saint-Gildas de Rhuys possédaient jadis des biens dans le village et sans doute la chapelle elle-même, mais ils furent contraints de les aliéner, une première fois, au 16e siècle, pour acquitter la taxe imposée par le Roi en faveur de la guerre contre les Huguenots et, une seconde fois, en 1651, pour restaurer leur abbaye. Leurs titres devaient être forts anciens et expliquent la présence, à Saint-Gildas, au 11e siècle, d'un homme de Plumergat qui fut guéri au contact du bâton du saint fondateur comme la venue à Plumergat de l'auteur de la "Vita Gildae", l'abbé Vitalis."

"Au 17e siècle, leurs terres étaient passées en d'autres mains, celles, dit-on, des sieurs de Santaine et Tréoret, et la chapelle aurait suivi leur sort. Toutefois, quand, en 1658, les Rohello du Quenhuen firent dresser procès-verbal de leurs préminences à Plumergat, on n'y signale que leur propre blason " de gueules à deux ailes affrontées d'argent, armées et becquées d'or, soutenues d'une grande fleur de lys de même, chaque aigle sur chacun des bras de la fleur de lys " et plusieurs autres familles alliées : les Guillemin de Kercado en Carnac, les Robert de Ploemel, les Rouxel du Bézit en Plumergat. On voyait même, dans la vitre de la chapelle Saint-Antoine, " ledit sieur revêtu de sa cotte d'armes avecques son casque et sa femme agenouillée, ayant sur sa cotte un écu mi-parti : 1/ de Quenhuen, 2/ de sable bordé d'argent chargé d'une coquille et demie d'argent". Toutes ces marques devaient être d'introduction récente car il semble que le sieur du Rohello ait eu quelques difficultés à faire admettre ses privilèges. De leur côté, les Trépezec de Santaine parvinrent à placer dans la fenêtre nord du transept leur écu " d'argent à un arbre de sinople fruité d'or ". De toute manière, la clef de voûte, frappée d'un blason carré à neuf mâcles, rappelait l'existence d'un seigneur suzerain."

"Au nord de la chapelle, se dresse encore, mais mutilée, la vieille croix de pierre plantée dans un perron circulaire. A quelque distance, au bord de la route de Sainte-Anne, la fontaine disparaît dans les ronces. Elle porte la date de 1793 et l'on prétend qu'elle aurait été bâtie par un homme qui avait tué involontairement son père."

(Extrait de l'ouvrage "Eglises et chapelles du Pays de Lanvaux", du chanoine Joseph Danigo, paru en 1983)

En 1923, ce bel édifice va tomber en ruines, après la chute du clocheton sur la toiture.

En 1957, le maire de Plumergat demande la démolition de la chapelle, avec le projet d'utiliser le porche ouest comme porte d'entrée du cimetière à construire. Et les autorités locales, religieuses et politiques, quand à elles, demandent son complet démontage pour la transporter à Sainte-Anne d'Auray, où elle servirait d'église paroissiale. Il y a même eu un projet qui proposait de déplacer la chapelle à Vitré, pour servir de "porte d'entrée" de la Bretagne.

Afin d'éviter le pire, la chapelle est proposée au classement des Monuments Historiques le 1er avril 1958. La décision ministérielle ne sera jamais prise. Cette même année, il est procédé à la démolition de la charpente et de la couverture subsistantes, ainsi qu'à l'étaiement de plusieurs parties pour la sécurité du voisinage.

Depuis 1988, la chapelle a bénéficié de travaux, grâce à l'intervention de Breiz-Santel, de la commune de Plumergat et de l'association "les Amis de Gornevec". Son site propose de nombreuses photos sur les travaux réalisés et des documents exceptionnels sur l'histoire de la chapelle.