Chapelle Saints-Anges-Gardiens
1797. L'Eglise est persécutée, les prêtres réfractaires poursuivis. L'un d'eux se nomme Grégoire Orain.
Les perpétuelles alertes de "Bleus" obligent Orain à célébrer dans les différentes chapelles de la paroisse. Elles sont bientôt toutes repérées et les "Bleus" tentent même de mettre le feu à la chapelle Saint-Armel. L'abbé décide alors de réunir par sécurité les enfants du catéchisme au village de Villeberte, de la frairie de Trouhel, dans une grange, qui, à l'occasion, servir de chapelle. Mais ses paroissiens ne s'en contentent pas. "Nous voulons une vraie chapelle, Monsieur l'abbé. Nous sommes prêts à vous aider."
La famille Biguet fit don du terrain, la pierre tirée au cours de l'hiver d'une carrière ouverte près de la Camelais, les travailleurs affluent, même des villages les plus éloignés. L'abbé Orain assigne à chaque village son jour de travail.
L'été 1798, les murs sont édifiés. Les paroissiens offrent de la paille, mais quand, la charpente placée, les couvreurs se présentent, il ne trouvent que quelques paquets de bours à peine de quoi occuper la journée, ils vont s'en retourner...
C'est le jour du catéchisme, l'abbé se confie aux enfants: "Parlez-en donc à vos parents". Le lendemain et les jours suivants, il en vient tant et tant que l'abbé se voit obligé de ralentir leur zèle.
"Si la paille est inutile pour la chapelle, elle vous servira à vous."
La chapelle est bénite le 2 octobre 1798, jour de la fête des Saints Anges Gardiens.
"Depuis lors, rapport l'abbé Orain, j'y dis la messe presque tous les jours, j'y fais le catéchisme et je me retire dans ce village."
Comme elle est couverte de paille, elle n'a pas l'aspect d'une chapelle et les "Bleus" n'y sont jamais venus.
(Relevé sur le site de généalogie de JF Burban)