Chapelle Saint-Michel-des-Sablons

Sablons.jpg (11514 octets)Une pancarte signale : "Ici a prié Jacques Cartier".

Donnons la parole à Amand Dagnet, dans un extrait de "Le Clos Poulet - Ses chapelles, châteaux, gentilhommières" de 1907 :

"Cette petite chapelle n'est qu'une portion d'une portion d'une chapelle plus grande dans l'emplacement de laquelle on a bâti la maison d'école.

A la Révolution, la chapelle était encore debout; mais elle fut alors saccagée, il n'en resta que les quatre murs.

On avait cependant réussi à cacher en terre, dans le champs qui était derrière, la pierre sacrée et un christ en un granit très dur et très fin, dont on ne retrouve pas l'espèce dans la contrée.

En 1816, les habitants, ayant retrouvé les deux reliques enfouies dans les sables, mirent le christ sur une croix qu'ils élevèrent sur la place du village ; ils relevèrent aussi l'autel pour y replacer la pierre sacrée, réparèrent la chapelle, aidés en cela des conseils et des deniers d'un prêtre retiré, M. Gilbert; puis ils obtinrent qu'elle fût déclarée vicariale ; un prêtre de Paramé vint tous les samedis soir pour y dire la messe le dimanche matin.

En 1866, Napoléon III fit élever la frairie de Rothéneuf à la dignité de paroisse, à la grande satisfaction des Rothéneuviens.

Et la vieille chapelle, dont on ne conserva que le chœur, pour servir d'oratoire aux religieuses, fut remplacée par une belle église qui fut bâtie dans le milieu du petit bourg.

La chapelle Saint-Michel des Sablons, qui était déjà vieille à la Révolution, n'était pas la première bâtie en cet endroit. Dès le 14e siècle, des moines du Mont-Saint-Michel établis au Minihic, petit village à un kilomètre à l'ouest, avaient déjà élevé, en l'honneur du grand archange, une chapelle sur les sablons ou dunes de Rothéneuf."

Documentation : Jean Maury