Chapelle de Pont-Livard

"L'origine de Panlivard, tant pour le nom que pour le village qui le porte, nous est restée inconnue. L'étymolog le semble bien bretonne, ce qui prouverait l'ancienneté de c e hameau. On écrivait autrerois Pen-lLivard. Mais la signification bretonne de ces deux mots juxtaposés, penn (tête) et livard (embardée), reste obscure. Plus récemment on écrivait Panlivard. Le sens de ce nom étant inconnu, Pan a été facilement confondu avec Pont. Ce qui a donné Pont-Livard dans la prononciation actuelle. Dans ce village à cheval sur deux paroisses, il y avait, pendant la Révolution, dans une muraille, " une cute à prêtres dissimulée par une armoire à double porte ". Elle a été détruite par un incendie.

Aucun document précis non plus sur le vieux manoir de la Saurais. Les batiments actuels sont ce qui reste d'une reconstruction qui aurait été effectuée, en 1626 ou 1676, par Givril de Taillefer et son épouse Gisèle de La Sablure.

Autrefois on accédait dans la cour par une voûte en granit fermée d'un lourd portail en bois. En montant vers le nord on trouvait une chapelle, détruite depuis très longtemps, dont un motif de décoration ou un bénitier en forme de coquille et une figurine de chapiteau, sculptés dans le granit, sont incrustés à présent dans la muraille d'une bâtisse relativement récente. A la Révolution, le sieur de la Saurais était noble homme Jacques Vannier.

Le manoir de la Saurais était autrefois presque inabordable, la sortie étant fréquemment couverte par la marée. C'est ce qui explique pourquoi, contrairement à l'habitude, il n'est pas devenu le centre d'un haineau. C'est sans doute là aussi qu'il faut chercher l'origine de Panlivard. Le village s'est groupé dans les parages un peu éloignés du manoir, mais plus accessibles. "

Extrait de : Abbé Auffret, La Ville-ès-Nonais, 1957.