Chapelle du château de Lézardeau
Un
manoir, attesté au 16e siècle, appartenait à la famille Des Portes. Le
logis, divisé en appartements, conserve des éléments d'une construction
de la première moitié du 17e siècle, notamment le corps de logis
central avec l'escalier monumental en pierre, la cheminée avec four à
pâtisserie et un évier en pierre. L'intérieur à été sans doute modifié
au milieu du 18e siècle, comme en témoignent plusieurs cheminées et
lambris, au temps où l'ensemble appartient à la famille Du Couëdic.
Grand maître des eaux et forêts de Bretagne, Thomas-Louis Du Couëdic
émigre, mais la propriété est rachetée par son petit-fils,
Louis-Corentin, conseiller général, maire et député, qui en fait un
grand domaine agricole d'environ 200 hectares situé à la sortie nord de
la ville.
Le logis, bien que remanié, garde les traces d'une évolution
architecturale qui va du 17e au milieu du 19e siècle. En dépit du
démantèlement du domaine, le Lézardeau, bien documenté, est intéressant
pour le rôle qu'il a joué dans l'enseignement agricole des environs de
Quimperlé, initié par un grand propriétaire terrien dans le cadre de la
révolution agricole du milieu du 19e siècle. Comme d'autres notables de
Quimperlé, le comte Du Couëdic fait appel à l'architecte Joseph Bigot
qui lui propose une chapelle néogothique, style prisé par la noblesse
locale.