Chapelle Notre-Dame de Kerzéan
Chapelle du 16e siècle, reconstruite en 1714, réparée en 1809 et restaurée en 1955, elle forme un ensemble rectangulaire dont le pignon ouest comporte un clocheton abritant deux cloches. On accède à son sommet par une chevronnière en forme d'escalier.
Un comité local assure son animation par un pardon annuel et des fêtes populaires. L'oratoire reste un lieu de recueillement apprécié ; le site un but de promenade très recherché. Une vieille fermette en pierres de taille, une fontaine tapie dans un talus, une croix et le voisinage d'un ancien moulin et de deux calvaires monumentaux ajoutent encore à la beauté des lieux.
La chapelle de Kerzéan appartenait au seigneur de Maillé ; ceux de Kerliviry et de Kersauson y avaient également des prééminences : places réservées et privilèges funéraires.
Eclairé par un vitrail moderne, l'autel semble être un transfuge de démolitions antérieures (vieille église peut-être). A droite trône la patronne des lieux, draperies gothiques, la chevelure abondante, le front ceint d'une couronne à fleurons, elle est assise tenant une pomme en sa main et soutient l'un de ses genoux, l'enfant Jésus, en robe longue, debout, qui la regarde un livre ouvert à la main. A gauche, saint Eloi est représenté en évêque. Revêtu d'une chasuble, crosse à la main, il esquisse un geste de bénédiction. Près de lui Sainte Marguerite foule le dragon. Un Christ ancien, de couleurs vives, très expressif, est appendu contre la paroi sud de la nef. Reproduite en statuette, en 1953, par l'artiste Jean Mingan, sur l'initiative de l'abbé Joseph Kerebel, vicaire à Plouescat, Notre Dame de Kerzéan a trouvé place dans de nombreux foyers plouescatais.