Chapelle de la Madeleine
Cette chapelle est située sur la commune de Mellac, sur l’ancienne route du « Tro-Breiz », à 6 km du bourg de Mellac et à 2,5 km du bourg de Baye. Mellac dépendait autrefois de l’ancien évêché de Cornouaille.
Elle est bâtie sur le lieu d’une léproserie dont les bâtiments étaient visibles au XIXe siècle. Cette léproserie était gérée par la ville de Quimperlé. Au moment de la révolution les terres appartenaient en partie à l’ordre de Malte. La chapelle ainsi que la métairie de St Jean sont vendus à Mathieu Hamser après la révolution. Dans le voisinage de la chapelle, nommé Roz an Ankou, se trouvait le gibet de justice de l’Abbé de Ste Croix.
La chapelle a été construite fin du XVe siècle. Il s’agit d’un édifice comprenant une nef rectangulaire séparée par un arc diaphragme, d’un cœur de même forme avec une chapelle en aile sud et d’un bas côté au midi. A l’extrémité de la nef, on aperçoit deux petits autels de pierre, adossés aux pilastres d’une arcade latérale. Sur le contrefort nord, près de la porte gothique on peut voir un écusson timbré des armes de Kermorial : il représente un lion portant un écusson chargé d’un huchet. Le calvaire daté de 1815, placé actuellement côté ouest était initialement installé côté nord, c'est-à-dire de l’autre côté de la route actuelle reliant Kervidanou au Trévoux ;
Les statuts en vénération étaient :
- sainte Marie Madeleine, avec son vase à parfums (de la même facture
que sainte Candide
de Locunduff en Tourc’h)
- la Vierge Marie
- saint Sylvestre
- saint Roch, accompagné d’un ange portant une boîte d’onguents, à ses
côtés in chien, autour duquel est enroulé un serpent
- sainte Marguerite terrassant le dragon
- un abbé en chasuble tenant livre et crosse
Deux bénédictions de cloches sont été relevées dans les archives paroissiales ; l’une en 1842, l’autre en 1888. A cette date on peut lire « j’ai été baptisé le 22 juillet 1888, ai nom Yvonne-Recteur : Yves Odet- Parrain : Yves Tamic- Maire - Marraine : Marie- Renée Cotonnec ». Au début du siècle dernier, l’édifice est tombé en désuétude, pour terminer dans les années soixante dix à l’état de ruine. Avec la volonté d’une poignée de bénévoles, elle a repris vie en juin1979. Bouillie d’avoine, Ragoût de choux, crêpes, fest-noz ont permis d’entreprendre les travaux et de redonner tout son éclat à ce lieu de culte.
Texte : Comité de la Madeleine
(juillet 2004)