Chapelle Saint-Egarec (XVe)

Chapelle Saint-Egarec

Construite par les seigneurs de Coëtmenech, cet édifice devient en 1777 propriété de l'abbé Barbier de Lescoat, évêque de Léon. À la Révolution, elle fut vendue comme bien national. Malheureusement, lors d’un orage, le clocher fut détruit par la foudre le 13 janvier 1917. Depuis 1926, la chapelle n'est plus surmontée que d'une croix.

Il semblerait que l'édifice, à l'origine, ait été plus long qu’actuellement si l'on se réfère aux pierres de soubassement présentes à proximité de la porte centrale. Sur cette même façade, on observe un blason de la famille Rosmadec de Cléder, famille qui aurait fait construire cette chapelle. A l'intérieur, sur l'autel en granit, est gravé un blason qui se retrouve également sur la pierre tombale de l'aile gauche de la chapelle. Cette tombe serait celle du Seigneur Kersaint Gilly du Manoir de Kérivoas.

La fontaine, en granit, est surmontée d'une statue en kersanton de Saint Hervé et de son loup. Celle-ci provient du presbytère de Kerlouan. Un escalier en pierre mène à l'eau. À gauche de l'escalier, une ouverture dans le mur. Celle-ci pourrait être l'entrée d'un souterrain menant au manoir de Kérivoas. La fontaine Saint Egarec est classée comme une des fontaines miraculeuses de Bretagne pour les maux d’oreilles et de la vue.

Un paysan du quartier aurait voulu détruire la fontaine pour agrandir son champ. Dès qu'il commença les travaux, il devint aveugle et sourd. Il ne recouvrit ses deux sens que lorsqu'il remis la fontaine en l'état.

Saint Egarec était invoqué comme guérisseur des maux d’oreilles. Il fallait soit placer son oreille sur la pierre tombale, soit tremper une pièce d'argent dans un vase d'huile bénite ou dans la fontaine souterraine. Ensuite cette pièce devait être appliquée sur la partie malade. Pour obtenir une meilleure efficacité, il était conseillé de laisser la pièce sur l'autel de la chapelle… !

(Documentation : Gwel 'ta !, association "Environnement et patrimoine")