Chapelle Saint-Sébastien (1660)

M. Duclos, recteur, signale que la chapelle est voisine du manoir de Squiriou, duquel elle pouvait autrefois dépendre. Il y a deux pardons dans cette chapelle : le dernier dimanche de juillet et le premier dimanche de septembre ; quand le temps est beau, il y a beaucoup de monde. Saint Sébastien est particulièrement invoqué pour les malades qui se trouvent dans un état à peu près désespéré, afin qu'ils guérissent ou soient délivrés par une heureuse mort. On fait à cet effet une sorte de neuvaine en cette forme originale : neuf personnes se rendent en même temps à la chapelle ; pendant le trajet on ne doit pas causer, on récite le chapelet ; arrivées à la chapelle, ces personnes commencent le rosaire et continuent en faisant le tour de la chapelle pour terminer le troisième chapelet dans la chapelle même ; la neuvaine est ainsi terminée. Souvent quand le malade a une agonie qui se prolonge, on s'entend pour promettre à saint Sébastien une neuvaine de ce genre si le malade ne tarde pas à être délivré, promesse qui s'accomplit après la mort du patient. La chapelle renferme trois autels, mais il n'y a que le maître-autel qui serve ; les deux autres consistent en une maçonnerie recouverte d'une pierre ; on n'y dit pas la messe (M. Abgrall, 1903).

Source : Histoire, patrimoine et noblesse