Chapelle Saint-Pierre

Pierre.jpg (5631 Byte)Extrait de : "Les églises fortifiées du littoral breton", C. Maupas, T. Hourlier, Edition de la Plomée, 1998:

La date de sa construction reste imprécise, tant les documents d'archives font défaut. Penmarch est, semble-t-il, incendié par les Anglais en 1403. Est-ce à la suite de cet événement qu'un ordre est donné d'édifier un ouvrage défensif ? Une analyse architecturale permet de fixer approximativement la fin du XVe siècle pour le sanctuaire. Le clocher montre une facture nettement plus ancienne. Sommes-nous alors en présence d'une vieille tour de guet à laquelle fut accolée une chapelle ? le cas n'est pas unique en Bretagne. Nous trouvons un autre exemple dans les Côtes-d'Armor : l'ancienne chapelle Notre-Dame de Port-Blanc (Penvenan).

Sous la Ligue, on réarme le tour par mesure de sécurité (1582) ; puis, 115 ans plus tard, Vauban l'inclut dans son système de défense et de surveillance côtière.

À la fin du XVIIIe siècle, la nécessité d'établir un phare près du port, au hameau de Kérity, oblige à modifier le monument. Les travaux débutent exactement en 1791. Il consiste à amputer la chapelle de moitié afin de libérer un espace suffisant est nécessaire à la nouvelle construction maritime.

En 1835, deux nouveaux réaménagements sont entreprises. Le phare de Saint-Pierre, devenu ordre d'usage pour la navigation, est fermé. Et, pendant la construction du phare d'Eckmühl, le clocher de la chapelle sert de tour à feu. On remplace les canonnières de la base de l'échauguette par un bandeau de cinq ouvertures rectangulaires.

Par la suite, le monument est désaffecté. On s'en sert même de dépôt à engins de pêche. Les marins y abritent leur mâts de bateaux et leurs casiers à crabes.

En 1918, la mairie prend conscience de la valeur artistique de la chapelle. On envisage de classer l'édifice, ce qui est officialisé par décret du 23 février 1965.