Chapelle Sainte-Nonne (1577)
Elle se trouve dans le cimetière près de l'église.
On avait prévu de bâtir le sanctuaire sur les hauteurs de Saint-Urbain. Mais, chaque nuit, une main invisible détruisait le travail réalisé le jour. Alors, Sur l'injonction de sainte Nonne, des bufs transportèrent une pierre miraculeuse; là où ils s'arrêtèrent, on construisit l'édifice. La fameuse pierre est conservée dans la chapelle et dépasse du mur sud.
"Nonne serait la fille d'un petit roi, irlandais d'origine, Brechan, qui
s'était taillé un fief dans la région de Brécon, au pays de Galles. Cette fille, du
nom de Mélarie, serait devenue religieuse. Se rendant à un pèlerinage, elle aurait
rencontré le chef de la région, un prince de Kérétik, qui était à la chasse. Séduit
par la beauté de Mélarie, il l'aurait violée. Devenue enceinte, elle aurait, pour fuir
les risques de l'opprobre en son rude pays, traversé la Manche pour atterrir, au fond de
la rade de Brest, au territoire devenu plus tard Dirinon, où elle aurait vécu en ermite
au cur d'un bois de chênes.
C'est là que Mélarie, surnommée Nonne, aurait mis au monde son fils Divy qu'elle
baptisa dans l'eau d'une source jaillie miraculeusement à sa prière, la source de
l'actuelle fontaine Sainte-Nonne. Plus tard, quand Divy eut assez grandi, Nonne aurait
retraversé la mer pour aller confier son fils au monastère de saint Iltud en vue de son
éducation. Divy y devint religieux, le temps venu. Nonne serait revenue à son ermitage
dirinonnais où elle mourut." (F. Falc'hun, Dirinon, Ouest-France, 1986)
La chapelle Saint-Divy de Dirinon est dédiée au fils de Nonne.
Le tombeau de la sainte, du 16e, est orné de statues des apôtres et de la statue couchée de la sainte, qui a les pieds appuyés sur une salamandre vomissant des flammes. Dans le dos de la bête, un trou a été creusé, dans lequel on peut mettre des cierges à l'attention des enfants qui tardent à marcher.
Aujourd'hui, la chapelle abrite un petit musée d'Art populaire.