Chapelle Notre-Dame de l'Espérance (1850)
Historique (d'après Guy Prigent)
Au milieu du 19ème siècle, alors que le choléra sévit à Etables, le curé
promet solennellement et publiquement de faire bâtir une chapelle vouée au culte de la
Vierge Marie, dans le cas où cesserait l'épidémie. Au cours de l'été 1848, le Pape
Pie IX érigeait en Etables une congrégation mariale affiliée à celle de
Notre-Dame-d'Espérance de Saint-Brieuc (d'après les recherches du chanoine Auffray).
C'est dans ce contexte qu'est érigée en 1850 la chapelle Notre-Dame-d'Espérance, sur un
terrain offert à la commune par Mme de Kersaint-Gilly, avec le concours bénévole des
Establais. La famille de Landemon de Dinan, fournit une grande partie de la somme
nécessaire à sa construction ainsi qu'une partie du mobilier intérieur, un lustre (qui
n'existe plus aujourd'hui) et la cloche baptisée "Paul", en souvenir du
chanoine Paul Prud'homme. La chapelle est bénie le 14 novembre 1852 et sa cloche l'année
suivante, au moment où l'on procède à la bénédiction des cloches de l'église
Notre-Dame-d'Etables. La toiture est refaite en 1930. Elle est fermée pendant
l'occupation allemande de la seconde Guerre mondiale et réouverte le 15 août 1944.
Durant un demi siècle, la chapelle Notre-Dame-d'Espérance sert de lieu de pèlerinage
aux pêcheurs Terre-neuvas et islandais au retour des campagnes de pêche. Plusieurs
ex-voto témoignaient, il y a encore peu de temps, des voeux exaucés et des naufrages.
Ces ex-voto (maquettes de bateaux) ont été volés. La chapelle a été restaurée à
l'occasion de son centenaire. En 1973, alors que le conseil municipal faisait procéder à
de nouveaux travaux, suivant les suggestions du curé M. de Pontbriand, elle bénéficie
d'embellissements : de nouveaux vitraux réalisés par de Raoul Michau sont posés. Cet
artiste est également l'auteur de la fresque qui orne le mur latéral ouest et d'une
toile représentant le visage du Christ. En 1993, les descendants de la famille de
Kersaint-Gilly, Jarnouen de Villartay, ont fait valoir leur droit de propriété sur cet
édifice, en l'absence d'acte notarié en faveur de la commune. Selon l'accord établi en
1993 avec le curé d'Etables-sur-Mer, l'association paroissiale et l'évêché, il revient
désormais au propriétaire de l'entretenir. Celui-ci s'est acquitté de cette charge dès
1993, en faisant procéder à sa rénovation.
Le naufrage des goélettes "Joséphine" et "Polka" en 1870, dont les
équipages provenaient de la côte du Goëlo (texte proposé par Guy Prigent d'après les
recherches de Bernard Corbel)
De nombreuses ex-votos rapellent ces décés dans les chapelles du Goëlo, dont la
chapelle Notre-Dame-d'Espérance. "La Joséphine" était une goélette de 95,70
tonneaux construite à Rouen en 1849. Elle est présumée avoir péri corps et biens
pendant la campagne de pêche de 1870.