Chapelle du Saint-Esprit au Faouët

Chapelle du Saint-Esprit au FaouëtElle ne doit pas être antérieure à la fondation, le 27 mai 1644, de la chepllenie de ce nom par messire Jean Nicol, curé de Moréac. Ce bénéfice se desservait, partie à l'autel du Saint-Sacrement dans l'église paroissiale, partie dans la chapelle du "Faouet-d'A-haut". Il jouissait d'une dotation assez considérable au village du Bas-Faouet et dans ses dépendance.s Le nom de Nicol se lit encore à la porte méridionale.

La chapelle n'apparaît qu'en 1666 dans les comptes de la fabrique où l'on signale qu'au 17e, elle était visitée régulièrement par les processions de Radenac et de Saint-Allouestre et parfois par celles de Locminé et de Remungol. Elle desservait le quartier du Millero et les titulaires de la chapellenie se perpétuèrent jusqu'à la Révolution.

La date de 1826 affichée à la porte occidentale atteste une importante restauration. Cent ans plus tard, elle menaçait ruine de nouveau ; les murs se crevassaient et la toiture risquait de s'effondrer alors qu'on continuait d'y assurer le culte. Aussi le conseil municipal vota, le 28 mars 1920, non sans opposition, le principe d'une réparation générale par l'architecte Caubert à quelque 10 000 francs. Le conseiller générale Garel appuay, auprès du département, une demande de subvention "parce que, disait-il, l'existence républicaine de la nouvelle municipalité est un peu liée à la restauration de cette chapelle". Il finit par obtenir 1 189 francs. la commune, de son côté, avait voté un crédit de 5 000 francs.

Entre-temps, un marché de gré à gré avait été conclu avec l'entreprise Loric de Locminé et la bénéediction de la chapelle rénovée intervint le 31 juillet 1921.

Le pardon se célébrait le 4e dimanche de juillet et on y invoquait plus spécialement saint Meriadec pour laguérison de la migraine et de la surdité. Les pèlerins lui offraient une quantité de seigle mesurée par le chapeau du malade.

Extrait de "Eglises et Chapelles du Pays de Locminé" du chanoine Joseph Danigo (UMIVEM, 1991)