Chapelle Saint-Fiacre (1480)

Fiacre2.jpg (6992 octets)C'est à l'initiative et par le financement des seigneurs Boutteville (Jean IV, puis Jean V et Louis) que la chapelle Saint-Fiacre fut construite, pratiquement au même moment où fut édifiée l'église de Kernascléden par les Rohan. Les armes des Boutteville se retrouvent aussi dans la chapelle Sainte-Barbe non loin de là. La légende raconte que des anges transportaient d'une chapelle à l'autre les outils des ouvriers qui se reposaient pour permettre à leurs compagnons de travailler pendant ce temps.

Saint Fiacre est un ermite irlandais, connu comme le patron des jardiniers. On l'invoque contre toutes sortes d'abcès. On le prie le lundi de Pâques, aux Rogations et lors du pardon, le dernier dimanche d'août. Dans le village, on disait: "On le prie pour les récoltes, pour avoir toutes sortes de bonnes choses. C'est pour ça qu'on fait les Rogations ici."

Une vieille chapelle aurait précédé celle-ci, de même qu'un hôpital, ce qui semble être attesté par l'inscription sur une pierre dans le mur d'une maison voisine: "L'AN MIL CCCC XXXVI FUT FAIT CET OSPITAL PAR C (BOUTE)VILE). "

C'est La Villemarqué dans le Barzaz Breiz qui a rendu le pardon de saint Fiacre célèbre. Il raconte dans un chant l'histoire de Loïz Rawalet, jeune homme de Langonnet. Il revenait d'une fête. La nuit commençait à tomber. Arrivé auprès la croix de Penfel, ses camarades le tuèrent car il voulait défendre l'honneur de sa fiancée. Loïz portait une couronne de sainte Barbe qui était une amulette le protégeant contre la mort.

Le site de Saint-Fiacre s'est enrichi en 1979 d'un très ancien monument, impossible à dater, exhumé de la vase par une équipe de bénévoles de l'association Breiz Santel. Il s'agit d'une suite de trois bassins dallés, appelés fontaine de Saint-Fiacre, où coule une source réputée pour guérir les maladies de la peau. Ces vestiges pourraient être un ancien lieu de soins pour lépreux du Moyen Age.

(Photo:
Médiathèque de l'architecture et du patrimoine)