Chapelle de l'Immaculée Conception

Marguerite de Bretagne, épouse de François II, duc de Bretagne, mourante, se recommande à antoine de Padoue pour le salut de son âme. François II veut faire édifier un sanctuaire pour faire venir des franciscains qui prieraient pour le repos de l'âme de Marguerite.

Les travaux commencent en 1470. La première partie est terminée en 1481. Le duc écrit : « Nous voulons ainsi faire commutation des biens temporels, qu'il a plu à Dieu de nous donner, en bien spirituels, piéres et oraisons pour le salut de notre âme. Nous désiron que cette chapelle, érigée dans le faubourg de notre ville de Nantes, soit dédiée et consacrée au service du Dieu tout-puissant, à celui de sa Mère, la glorieuse Vierge Marie et à Mr. saint Antoine de Pade. ».

La chapelle est agrandie en 1630.

1626. Louis XIII décide la réunion des Etats Généraux. Ceux-ci sont accompagnés de la reine Anne d'Autriche, son épouse, et Richelieu, ainsi que de Gaston, comte d'Anjou, frère de Louis XIII. La reine-mère, Marie de Médicis, arrive deux jours plus tard. Le mariage de Gaston et de Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier, est vivement souhaité par Richelieu. Après de nombreuses discussions, l'union est célébrée dans la chapelle.

A cause de l'exiguïté du lieu, il y a du grabuge et des querelles au début de la messe. La duchesse Marguerite de Rohan, femme du duc Henri II, seigneur de Blain, qui ce jour-là suviait dans le défilé la maréchale de Scomberg, veut la précéder ; l'autre se défend : contestation, « poussades » et « égratigures » en sont la conséquence ! Heureusement, le Roi calme tout le monde.

Mais ce mariage n'est pas vraiment gai. Un témoin raconte : « Jamais vit-on un mariage aussi triste que celui-là. Madame la mariée était vêtue d'une robe de satin bleue, parée de queques perles précieuses, Monsoeir n'avait pas même un habit neuf. On n'entendi, ni violon, ni musique ce matin-là. Je ne connais pas de particulier qui se marie avec si peu de bruit. »

La chapelle est agrandie avec le soutien financier d'Anne d'Autriche, qui venait de perdre son mari.

Après la Révolution, la chapelle sert d'atelier de serrurerie, de magasin de fourrage. M. de la Gournerie, un historien nantais, affirme avoir vu en 1825, les piliers sous des bottes de foin.

En 1849, la chapelle est achetée par l'évêque de Nantes.