Chapelle Sainte-Geneviève

Chapelle Sainte-GenevièveCette chapelle était celle de l'ancien manoir de la Motte. Dès la fin du XVIe siècle, elle appartenait à une autre branche cadette des Kerouartz, qui avait droit au titre de Baron. Après la Révolution, elle passa à la famille Cabon puis aux Abgrall.

Le 25 avril 1660 , la chapelle de la Motte fut le théâtre d'un grand mariage : celui du baron Jean de Kerouartz, seigneur de la Motte et y résidant, capitaine de Lannilis, avec Louise Le Nobletz, dame de Kerodern, en Plouguerneau et nièce du Saint Missionnaire, dom Michel Le Nobletz. A partir de cette époque, les seigneurs de la Motte, pour se différencier de la branche aînée qui habitait Kerouartz, se firent appeler: de la Motte-Kérouartz, puis de Kerodern. Au siècle suivant, le 8 novembre 1731, l'abbé Guillaume Buarz, vicaire à Lannilis, bénit en cette même chapelle deux cloches, l'une pour la Motte, appelée Françoise-Louise et l'autre pour la chapelle de Kerodern, en Plouguerneau (qui appartenait également aux seigneurs de la Motte), celle-ci nommée Marie-Claude. La cérémonie se déroula en présence de toute la noblesse des environs. Sous l'Ancien Régime, en cette chapelle Sainte-Geneviève, se desservait une chapellenie, dite de Kergarrec, parce que les fondateurs étaient les anciens Seigneurs de Kergarrec. D'un revenu annuel de 80 livres, elle était chargée d'une messe basse par. semaine.

De temps immémorial, le pardon de sainte Geneviève à la Motte a lieu le dimanche de la Trinité. Il semble qu'avant la Révolution un autre pardon se célébrait le même jour dans une autre chapelle lannilisienne : celle de Notre-Dame du Coum Bras ou Tanvaï, la procession se rendant le matin au Coum et l'après-midi à la Motte, ce qui aurait fait naître l'expression suivante :
Da Danvaï da garga
D'ar Vouden da beurgarga.
(Y. Nicolas, L'Echo de Lannilis, 1957)

Source : Christophe Labous et le site Croix des Abers