Chapelle du Moustoir
"L'origine de la chapelle du Moustoir semble se perdre dans la
nuit des temps. Construite en 1575, achevée en 1628 comme l'atteste la date portée sur
l'un des contreforts du clocher, elle aurait été précédée d'un monastère, établi au
12e siècle, qui, lui-même, aurait succédé à un établissement du même ordre fondé
par Saint Ruellin, évêque de Tréguier, au 6e siècle." (Christian Ménard :
"Châteauneuf-du-Faou - Origine à 1900").
Pendant plusieurs siècles la famille de Rosily a eu au Moustoir une prééminence, qui lui assurait une supériorité de rang et de droits.
La chapelle date de plusieurs époques.
La flèche a été foudroyée en 1852 et non reconstruite. Les pierres provenant du sommet
de ce clocher servent probablement de support à la cuve baptismale.
Les arcades de la nef pénètrent directement dans les piliers octogonaux. Le lambris de
la charpente a disparu, mais il reste des sablières ornées de mascarons.
Le remplissage de la fenêtre nord de la nef est en forme de fleur de lys, ce qui atteste
de l'influence des mariages conclus entre Anne de Bretagne et les Rois de France.
A l'extérieur de la chapelle, en pignon de la façade ouest, une sculpture rapportée par la famille de Rosily représente un homme qui écoute et un autre qui joue du hautbois. Cette sculpture symbolise la légende du roi Guinvarch, dont la famille était imprégnée, et selon laquelle toute offense à Dieu sera un jour punie (en l'occurrence par le développement d'attributs animaliers - oreilles ou crinières d'âne ou de cheval - dont le pécheur ne pouvait se défaire).
Au début du 20e, on y célébrait encore un pardon au cours duquel on procédait à la bénédiction des chevaux après la célébration matinale. Le dernier pardon de ce type eut lieu en 1962 autour d'une chapelle qui tombait en ruines.
Sous l'impulsion de l'association " Mibien ar mein Koz " (les fils des vieilles pierres), on assiste 20 ans plus tard à une véritable résurrection de la chapelle. (Voir à ce sujet le site sur Châteauneuf-du-Faou.)