Chapelle Saint-Nicolas

Chapelle Saint-NicolasDécembre 1574 - L'évêque de Léon fait don à la Fabrique d'un champ situé à Goas-Prat, pour y établir un hôpital qui recevra "les orphelins et les pauvres sans assistance et sans pain".

Novembre 1575 - Au nom de la Fabrique, un délibérant prend possession du terrain après "y avoir déambulé, levé herbes et mottes et fait autres actes posséssoires".

1575 - 1576 - Construction de l'hôpital, établissement d'un cimetière situé de l'autre côté de la route reliant Roscoff à Saint Paul.

1598 - Érection d'une chapelle attenante au bâtiment de l'hôpital, placée sous l'invocation de Saint-Nicolas, patron des marins.

Novembre 1661 - Suite à la requête de Gilles de Kersauzon, gouverneur de l'hôpital et administrateur des biens des pauvres : " il est nécessaire d'établir un prêtre capable de la confession pour administrer les sacrements aux malades sans avoir recours au curé de la paroisse qui souvent ne peut venir au temps nécessaire, et joint qu'il tire ( Le curé réclame un défraiement à chaque déplacement ) sur la subsistance des pauvres", l'évêché installe un prêtre, Ollivier Henry, pour instruire et diriger les pauvres, les confesser, leur administrer au besoin l'extrême-onction et les enterrer.

Fiançailles, mariages ( 78 entre 1617 et 1669 ), enterrements sont célébrés dans la chapelle. quelques généreux donateurs y sont inhumés.

1784 - L’armée y entrepose des pièces d'artillerie installées sur la côte pour parer à toute incursion anglaise pendant la guerre d'indépendance américaine. La chapelle est encombrée aux deux tiers, et peu de fidèles peuvent assister aux offices d'où une diminution du revenu des quêtes.

Courant septembre, le Corps politique sollicite les bons offices et le crédit en lieux éminents de l'évêque de Léon, afin d'obtenir du Roi que le matériel d'artillerie soit enlevé rapidement ou, si cela n'est point possible, qu'il plaise à sa Majesté de donner les ordres nécessaires pour en venir à un dédommagement conforme à la perte de ressources dont souffre l'hôpital.

29 mars 1789 : La chapelle est toujours encombrée par des affûts et canons, la requête de septembre 1784 est restée sans réponse.

Chefs de famille, membres du Corps politique, dérogeant au contrat qui lie Roscoff à Saint-Paul, se réunissent dans la chapelle pour préparer leur propre " Cahier de doléances ".

Critiques et souhaits ne manquent pas et la rédaction est reportée au mardi 31.

Gérard Mège, un négociant, et François Seité, un laboureur, sont désignés pour acheminer ledit cahier à Lesneven et assister à l'assemblée au cours de laquelle un cahier commun à toutes les villes et paroisses rurales de la sénéchaussée sera rédigé.

(Extrait de " Lieu de culte et de sépulture " de G. Hisette – Art et Culture - 1997, in http://roscoff-quotidien.chez.tiscali.fr/st-nicolas.htm)