Chapelle Saint-Jaguel (privé)

Mentionnée sur la carte de Cassini, elle est aujourd'hui transformée en habitation.

Selon Gaultier du Mottay le fief de Saint-Jaguel a été donné à l'abbaye de Saint-Jacut en 1179 par Geoffroi de Dinan.

Au 14e siècle, les moines de l'abbaye fondent un prieuré qui donne son nom au hameau. Le prieur bénédictin du lieu donne aux habitants le service religieux. En compensation, il a sur tout le quartier à peu près tous les droits curiaux, avantages et prérogatives des prêtres ordinaires. Il célèbre les offices, enterre dans le cimetière qui jouxte la chapelle. Mais il semble que baptêmes et mariages soient réservés au recteur de la paroisse de Saint-Potan dont, à l'époque, dépend la trêve de Saint-Jaguel.

D'après un aveu rendu en 1703 par l'abbé de Saint-Jacut, le prieuré de Saint Jaguel comprend: chapelle, maison, cour, écurie, colombier, jardins, parcs, prés, soit 6 journaux de terre plus une métairie, la Hauteville, de 9 journaux.

En 1793 le prieuré et les terres qui en dépendent, sont acquis par le prieur de Saint-Jacut, François Huet, qui prête serment à la constitution civile du clergé et se marie à Jeanne Folinais, dont il vit séparé au moment de son décès survenu à Saint-Jaguel le 2 juin 1805.

Depuis 1793 la messe n'a jamais plus été célébrée à Saint-Jaguel.

Les tombes de l'ancien cimetière sont relevées en 1849 et les ossements sont transférés dans le cimetière de la nouvelle paroisse de Notre-Dame-du-Guildo.


Source : Pierre Amiot, "Histoire de Saint-Cast-Le-Guildo", 1990