Chapelle Saint-Gonéry

Gonnery.jpg (8166 octets)Saint Gonéry (ou Gonéryi) était un ermite de Grande-Bretagne qui émigra en Armorique au 6e siècle. Après avoir longtemps vécu à Brenngili près de Rohan, où il convertit le prince Alwand, tiern de Noyal, il se retira à Plougrescant pour mourir près de l'île Loaven où sa mère, sainte Elibouhan, s'était retirée. On raconte d'ailleurs que saint Gonéry, certes mort à Plougrescant, quitte tous les ans sa chapelle pour se rendre à l'île Loaven pour rendre hommage à sa maman.

La chapelle est intéressante notamment pour les fresques peintes sur la voûte en bois et représentant des scènes de l'ancien et du Nouveau Testament. A ce plan, elle rappelle évidemment la chapelle Notre-Dame-du-Tertre de Châtelaudren, réputée également pour les nombreuses peintures sur lambris.

La nef représente une peinture appelée Création du monde. Etrangement, Adam et Eve portent des vêtements, car l'art religieux de cette époque était soumis à certaines obligations en matière de décence imposées par les membres du Concile de Trente (1545-1563).

La chapelle abrite le sarcophage du saint. Mais un autre tombeau dans cette même chapelle lui est attribué, portant la date de 1614. Autre tombeau: celui de Guillaume de Holgoët, évêque de Tréguier entre 1587 et 1602.

Saint Gonéry est invoqué pour soulager les angoisses et les fièvres.

Tombeau de saint Gonnery
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Photo: Médiathèque de l'architecture et du patrimoine

Le pardon du 29 juillet (ou dernier dimanche de ce mois) est renommé. Autrefois, ce jour-là, il y avait toujours un audacieux pour escalader le clocher, à l'aide des crampons de fer qui garnissent sa face extérieure. Il montait pour attacher des rubans multicolores à la queue du coq de la flèche, sous les applaudissements de la foule admirative. A son retour au sol, le sportif recevait "pompeusement une tasse pleine de vin".